vendredi 31 juillet 2015

Jim Butcher - "Les dossiers Dresden - 1 - Avis de Tempête"


Harry Dresden est un magicien des temps modernes, qui propose ses services pour résoudre des énigmes sortant de l'ordinaire. Parfois, la police demande son aide et c'est ce qu'il se passe pour l'enquête du double meurtre d'une prostituée et d'un mafieux, morts le cœur arraché.

Jim Butcher ne manque pas d'humour!!! J'adore le personnage d'Harry Dresden, ce magicien héroïque, qui subit les évènements s'acharnant sur lui, mais qui n'est pas du tout fataliste. Il réussit toujours à s'en sortir même dans les pires situations et heureusement, sinon ça sonnerait la fin de l'histoire! Le lecteur est obligé de sourire, voire même de rire, face aux images évoquées (Attention Spoiler) : se retrouver en jogging dans des bottes de cowboy sous un manteau, la journaliste qui boit le philtre d'amour au lieu de la potion de disparition, etc.
J'ai aimé les métaphores et références utilisées. Le ton est léger, la lecture très facile, on passe un très bon moment. Les actions s'enchaînent, le rythme est soutenu, il est donc difficile de lâcher sa lecture. Il s'agit d'un véritable thriller. Le concept, l'intrigue sont très accrocheurs!

J'ai lu ce roman dans le cadre du challenge Livra'2 proposé par Livraddict. Cette saga a été adaptée en série TV.
Merci à Gilwen, ma binôme dans ce défi, pour cette proposition tirée de ma PAL. Très bon choix, j'ai adoré découvrir le premier tome de cette série! Et je ne m'arrêterai pas là.

mercredi 29 juillet 2015

Antoine Volodine - "Songes de Mevlido"

 

Pour la première fois depuis la création de mon blog, je vais faire un copié/collé de la quatrième de couverture :

Dans un monde chaotique où l’espace-temps se trouble, Mevlido erre dans l’un des derniers ghettos habitables. Hanté par la mort de sa femme qu’il rejoint en rêve, il traverse son existence sans discerner la réalité des songes, la mort de la vie. Mevlido ne se souvient pas qu’il s’est réincarné sur Terre pour remplir une mission : observer l’agonie des hominidés. Une espèce si décevante et instable…

Un mot me vient de suite à l'esprit après la lecture de ce roman : psychotique!
J'ai voulu le lire parce qu'on avait discuté de "Terminus radieux" du même auteur au club de ma médiathèque. Et puis apparemment, Antoine Volodine vit dans ma ville natale. ;o)

En fait, j'ai été complètement perdue et déprimée par cette histoire! Je ne comprends pas à quoi correspond le "post-exotisme" créé par l'auteur lui-même. Je n'ai pas compris l'intrigue principale. Heureusement, la quatrième de couverture m'a un peu dirigée. Vers la moitié du livre des explications apparaissent, j'ai cru enfin suivre l'histoire, mais les dernières pages m'ont retiré toute certitude.
 
Cependant ces sentiments de perdition et de déprime sont en adéquation avec ce que vit Mevlido, ce qui fait la force de ce roman et m'a plu : il est perdu entre le rêve et la réalité, la vie et la mort, il navigue vraisemblablement dans l'espace-temps, et les quartiers traversés sont sombres, à moitié démolis, l'atmosphère générale est lourde, oppressante. Et donc, même si j'ai détesté ne pas tout comprendre, j'ai tout de même été captivée, je ne pouvais plus lâcher ma lecture.

Des questions me tarabustent : les oiseaux ou les araignées symbolisent-ils quelque chose de particulier? Tout ceci était-il réel ou était-ce le fruit de l'imagination de Mingrelian?

Antoine Volodine a une plume exceptionnelle pour réussir à produire ce décor fort en sensations glauques. Ses descriptions permettent de se plonger sans problème dans le chaos post-guerre. Et puis son style possède une étrangeté charmeuse, qui sonne bien, comme les vers d'un poème : des phrases non finies ou des répétitions renforçant certaines idées.

Je remercie les éditions Points et Livraddict pour ce partenariat qui m'aura fait découvrir la plume d'Antoine Volodine.


mercredi 22 juillet 2015

George Orwell - "1984"



En 1984, le monde est partagé en trois grandes nations constamment en guerre. Winston Smith vit sur les terres de l'ancienne Angleterre et sert le Parti en modifiant les "erreurs" dans les journaux du passé afin que les évènements correspondent au présent. La population est sous surveillance, dans ses actes et ses pensées, Big Brother les regarde, partout. Tout le monde surveille tout le monde. Si on commet une erreur... on disparaît.

Je me suis décidée à lire ce classique à l'occasion du bookclub de Livraddict. Je ne le regrette pas du tout! Ce roman est vraiment un incontournable. 

Ecrit dans les années 40, il est stupéfiant de constater comme il colle à notre actualité! L'expression "Big Brother" provient de ses pages. La population est contrôlée par une dictature des plus strictes. Elle est surveillée par écoutes et caméras, les personnes s'observent et se dénoncent même au cœur des familles. Ainsi les liens du sang ne sont plus une sécurité, on ne peut plus avoir confiance en ses enfants.
Les médias sont contrôlés. Le passé est changé en fonction des évènements présents. Les chiffres sont bidouillés pour que la population pense d'une certaine façon, pour qu'elle aime le gouvernement et ne se sente pas lésée.
La société décrite est hiérarchisée en trois groupes : les membres du Parti intérieur, les membres du Parti extérieur et les prolétaires. Le fonctionnement économique maintient ces derniers dans le besoin les empêchant d'accéder aux strates supérieures, plus aisées. Toutefois, de mon point de vue il me semble que ce sont malgré tout les plus heureux, parce que la surveillance dans leurs quartiers semble plus lâche, que ces gens parlent de manière plus ouverte et se contentent de peu, trouvant le bonheur loin des luxes dont l'absence ne les gêne pas finalement.
L'auteur a imaginé une langue, le novlangue, qui s'appauvrit en mots et qui, à terme, doit empêcher les personnes d'avoir de mauvaises pensées contre le Parti. La structure est bien trouvée! Le but est effrayant.
Ce livre est également une histoire d'amour, mais ce n'est pas elle la plus importante. Elle sert juste de toile de fond. Les sujets essentiels sont la liberté d'expression et la liberté de pensée d'où l'écho ressenti par rapport à notre époque.

Ce roman est très philosophique. Forcément on fait le parallèle entre ce monde imaginé et le nôtre. Puissant!


vendredi 17 juillet 2015

Serge Brussolo - "Le Roi Squelette" l'intégrale



Les orphelins Shagan le cul-de-jatte et Junia la géante obèse, travaillent comme esclaves dans la forge du magicien Massalian. Le roi Squelette couve dans le cratère du volcan qui fournit l'énergie et règne sur le monde depuis que les dieux se sont endormis. Des circonstances imprévues emportent Shagan et Junia dans une mission qui doit ramener la paix.

"Le roi Squelette" est une lecture sacrément divertissante! Que c'est bon cet humour au milieu des scènes d'horreur! J'ai adoré ces anti-héros qui ont leurs forces et faiblesses, un passé malheureux dont ils s’accommodent. Junia et Shagan, où lorsque 1+1 font 3. A deux, ils ne s'avouent jamais vaincus, foncent et surmontent leurs peurs. Leur amitié est très forte. Ils se soutiennent sans arrêt.

Quelles bonnes idées ces aventures! Ma préférée est celle des ponts. Mais alors que j'écris ça, d'autres me viennent également à l'esprit. Chaque épisode possède des détails qui démontrent une imagination débordante. De quoi offrir une lecture captivante. Je suis allée de surprise en surprise. Jusqu'au bout car...

Je pensais que la fin serait classique, un joli happy end, mais pas du tout. Elle est surprenante et savoureuse. ;o)

Serge Brussolo a un style qui m'a kidnappée, je pense bien le relire!


Site de Serge Brussolo : ICI.

mercredi 1 juillet 2015

Pablo de Santis - "La soif primordiale"



A vingt ans, Santiago Lebron quitte son village pour vivre chez son oncle qui lui enseigne son métier de réparateur de machine-à-écrire. Cette voie l'amène à travailler au sein d'un journal puis à remplacer l'auteur décédé des mots-croisés et de la rubrique ésotérique. Il est alors contacté par le ministère de l'occulte ce qui l'amène à rencontrer des personnes et un monde mystérieux qui changeront radicalement sa vie.

L'histoire se déroule en Argentine dans les années 50. L'ambiance est sombre et mélancolique. Il ne s'agit donc pas d'une lecture joyeuse. Le mystère, la maladie, la mort sont omniprésents, mais aussi l'amour, la quête d'objets rares et de personnes insaisissables.
Une nouvelle fois la quatrième de couverture en dévoile trop. Ou alors, c'est l'intrigue principale qui peine à démarrer... J'avoue que ce roman souffre de quelques longueurs, manque peut-être de rythme, ce qui accentue en fait le sentiment de mélancolie.

Les personnages sont atypiques, tous intéressants et différents. Bizarrement, on en sait assez peu sur chacun. On ne connaît que leur physique, leur caractère et leur métier. Rien de leur passé. J'aurais voulu en apprendre plus sur certains, notamment le Numismate. Quoique... l'absence de détails contribue à l'essence de ce personnage. ;o)

L'auteur décrit le vampirisme d'une manière originale. On est loin des créatures surnaturelles à la force insoupçonnable! Du coup, elles m'ont paru plus crédibles, si je peux parler de "crédibilité" en SFFF... 
A noter que jamais le terme "vampire" n'est mentionné. Finalement, je les qualifie ainsi à cause de la soif du sang, ce qui ne veut pas dire qu'ils l'étanchent comme le montrent les romans et les films du genre.

En parallèle, la passion des livres est au cœur du récit, ce que j'ai fortement apprécié puisque j'aime le livre en tant qu'objet au-delà de la lecture. On découvre le métier de chasseurs de volumes rares, l'ambiance des vieilles bibliothèques et des librairies poussiéreuses.

Pour finir, j'ai vraiment aimé la chute! Elle tient la route et surprend.