samedi 31 janvier 2015

Laurent Genefort - "Les vaisseaux d'Omale"

 
Omale est un monde qui a été créé il y a plusieurs milliers d'années par les Vangks, dont seule l'Histoire rapporte leur existence. Plusieurs espèces intelligentes se côtoient enfin en paix : les Hodgqins, les Chiles et les Humains. L'heure de la conquête spatiale est arrivée, suite au mystérieux message des Aezirs, une population peu connue, inaccessible puisqu'elle vit dans l'espace. Une étrange collaboration inter-espèces se met en place. Son objectif est d'étendre leurs connaissances scientifiques, mais surtout de démasquer l'endroit où se trouve la porte des Vangks par où leurs peuples seraient arrivés sur Omale.
 
Laurent Genefort a écrit plusieurs romans autour d'Omale. Je ne les ai pas (encore) lus, mais cela ne m'a pas gênée dans la compréhension du roman. On plonge sans souci dans un monde complètement différent du nôtre, où la surface habitée se retrouve à l'intérieur d'une sphère avec le "soleil" au centre. Il faut juste un peu de temps pour apprivoiser le vocabulaire de la faune et flore locales.
 
Le récit nous fait voyager au pays des Hodgqins qui possèdent une structure familiale particulière et une technologie originale. Tout tient la route (d'un point de vue SF bien sûr). Quelle imagination!
J'ai aimé la façon dont la collaboration s'est mise en place, notamment l'arrivée des Chiles. Les caractères spécifiques à chaque ethnie sont bien dépeints et justifient leurs actes. Ajouté à cela, les personnalités individuelles qui apportent une dimension supplémentaire.
 
Je ne me suis pas ennuyée, je n'ai pas été déçue par le déroulement de l'intrigue parce qu'on ne peut pas vraiment s'attendre à ce qui suit derrière et ceci est valable jusqu'à la fin. Les dialogues donnent une bonne dynamique à la lecture.
Mon seul bémol est l'intrigue politico-religieuse. Elle coupe un peu bien qu'elle soit nécessaire, et je ne suis pas sûre d'avoir tout compris.
 
Un joli voyage qui me donne envie de découvrir les précédents romans. Et hop! Ils rejoignent ma PAL! ;o) 



Livre sélectionné pour le prix de la Fiction Scientifique 2015, à l'occasion du salon du livre de Palaiseau "A plein volume" les 11 et 12 avril : ICI.

Le site d'Omale : ICI.

dimanche 18 janvier 2015

Course à pied


Mes sorties CAP

20 mars 2015 - 45'13" - parc avec Tristan
13 mars 2015 - 45'05" - parc avec Tristan
08 mars 2015 - 42'18" - retenue d'eau Bures avec Tristan
22 février 2015 - 34'30" - parc avec Tristan (3 tours)
18 janvier 2015 - 32'18" - parc avec Vénus (3 tours, même pas mal!)

19 octobre 2014 - 50'01" - parc avec Tristan
04 octobre 2014 - 45'03" - parc
27 septembre 2014 - 45'46" - stade + parc avec Vénus
24 septembre 2014 - 1h10' - 7 tours de parc
20 septembre 2014 - 50'51" - parc + stade
17 septembre 2014 - 42'45" - au parc avec Vénus
13 septembre 2014 - 1h01' - au parc
10 septembre 2014 - 1h03' - retenue d'eau Bures
07 septembre 2014 - 47'03" - 4,5 tours de parc
04 septembre 2014 - 32'53" - au parc
31 août 2014 - 1h03' - 6 tours de parc
24 août 2014 - 53'27" - 5 tours de parc
21 août 2014 - 10' - moins d'1 tour de parc

mardi 13 janvier 2015

Bernard Henninger - "Impulsion"

 

Bénédicte, brillante ingénieure en astrophysique à la retraite, raconte l'histoire de sa vie à partir de la fin de ses études. Son destin va changer le soir où son petit ami lui posera un lapin. L'attente lui fera lever les yeux sur une annonce d'appel à projets auquel elle va répondre même si personne ne croit en ses chances de le remporter. Or, son acharnement au travail, son esprit créatif la feront réussir. C'est ainsi qu'elle entame la création de la sonde Clyder, aux côtés de Rudra, qui deviendra son mari. L'objectif de cette sonde est Pluton!


Le ton de ce roman est triste, mélancolique. J'ai trouvé qu'il manquait de rythme, que les passages tiraient en longueur, d'autant plus que les redondances sont nombreuses. Mais cela contribue à générer une ambiance particulière, faite de patience notamment, à la vitesse de croisière de Clyde. D'autres relectures auraient été nécessaires, ne serait-ce que pour corriger les absences de certains mots, et la suppression des détails répétitifs. Du coup, l'écriture m'a paru un peu chaotique.

Bénédicte est un personnage intéressant grâce à la panoplie de sentiments décrits, liés aux événements qui bouleversent sa vie, le rapport aux autres, différents selon s'ils sont français ou américains, amis ou collègues. Il est jubilatoire de voir que certaines personnes la prennent de haut, parce qu'elle ne paraît pas ce qu'elle est avec son physique "effacé", c'est-à-dire un cerveau générateur de calculs inabordables pour le commun des mortels, et qu'ils se ravisent très vite dès qu'elle ouvre la bouche.
Et puis le monde de la recherche dans ce domaine est rapporté d'un point de vue interne, mettant en lumière les difficultés que rencontrent la plupart des chercheurs ou ingénieurs (recherche de financements, contrats en CDD, mise au placard). Il m'a quand même semblé que c'était un peu caricatural, cependant je ne connais pas ce secteur-là.
Il est amusant de voir évoluer, grandir et vieillir tous les personnages qui croisent la vie de l'héroïne. Chacun laisse sa trace à sa façon. L'intrigue se développe sur plus de cinquante ans. Il est d'ailleurs bon de voir comment Bénédicte s'en sort, parfois un peu trop au dernier moment, les expériences personnelles qu'elle vit au hasard des rencontres, ce qui démontre une énergie à toujours vouloir aller de l'avant malgré tout.

Finalement ma partie préférée de ce livre est le dernier chapitre, où Bénédicte combat son arthrose pour aller au bout de son rêve. Il apporte quelques bonnes surprises (qui m'ont été gâchées par un joli spoiler en bonne et due forme, grrrrrrr!). 



Livre sélectionné pour le prix de la Fiction Scientifique 2015, à l'occasion du salon du livre de Palaiseau "A plein volume" les 11 et 12 avril : ICI.

Site de Bernard Henninger : ICI.

dimanche 4 janvier 2015

Jeanne-A Debats - "Métaphysique du vampire"


Raphaël est un vampire qui travaille pour le Vatican. Un peu paradoxal pour un être aussi sensible aux choses bénies! Sa dernière mission l'emmène au Brésil, en plein carnaval de Rio, à la recherche d'un nazi. Il y croisera Dana, une vampire inexpérimentée, et un groupe pratiquant le vaudou. 

Jeanne-A Debats nous emmène dans un thriller obscure, original puisqu'il met en scène vampires et vaudou. 
Ce roman m'a donné l'impression qu'il existait des histoires parallèles entourant Raphaël (notamment celle de sa naissance vampirique). Et en effet, Jeanne-A Debats a écrit des nouvelles qui s'y rapportent. J'ai regretté que le statut de vampire n'ait pas été un peu plus "fouillé". Toutefois, l'orgie orgasmique est une idée franchement bien trouvée, de même que l'état de veille et la façon d'aller pêcher des infos chez les autres.

J'ai aimé la narration à la première personne. J'ai adoré le franc-parler allant de pair avec un humour ingénieux, présent tout le long du roman. C'est ce qui en font la grande force je pense. Le coup de griller sur la porte bénite! J'ai ri, ce qui est très rare chez moi lorsque je lis (je ne sais pas pourquoi, ça a toujours été).

Et en prime à la fin du roman, une petite interview de Jeanne-A Debats (mai 2012).


Blog de Jeanne-A Debats : ICI.

jeudi 1 janvier 2015

Jeanne-A Debats - "Plaguers"


La Terre est totalement polluée, il est impossible de se balader dans Paris sans masque à gaz, la faune et la flore sont quasi inexistantes, le Soleil brûle la peau lorsque les nuages le laissent passer, et finalement les gens vivent cloîtrés chez eux. Depuis quelques dizaines d'années, des enfants et adolescents ont révélé des pouvoirs particuliers, touchés par "la Plaie", provoquant la peur dans la population et leur mise en isolement dans des Réserves. Ils sont appelés Plaguers.

On entre très vite dans le vif du sujet, avec l'arrestation et l'entrée dans la Réserve parisienne, de Quentin et Illya que l'on suivra du début à la fin. Les informations dévoilant le cœur du mystère de l'intrigue sont apportées petit à petit, aux bons moments, ce qui m'a maintenue en haleine au fil des pages.
Le récit est écrit à la première personne et les dialogues ont une dimension naturelle avec un franc-parler qui sonne juste, ce qui apporte une dimension très réaliste au milieu d'un contexte SF pur et dur (quoique la pollution galopante est inquiétante de nos jours).

Au début de ce roman, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement entre Plaguers et X-men à cause des pouvoirs spécifiques de chacun et le système d'isolement où est prodigué un certain enseignement par leurs pairs. Mais très vite je me suis rendue compte qu'on s'éloignait de la vision de super héros, ce qui n'était pas pour me déplaire. 
La conception des "pouvoirs" est très fouillée et recherchée grâce à l'Union, au flux énergétique et puis les incursions vers l'Extérieur.
Chaque personnage présente des failles et sensibilités qui les rendent attachants et humains. On apprend à les connaître au travers des événements qui les mettent en interaction et tout n'est pas figé, loin de là!

Aux deux tiers du livre, l'histoire prend un tournant surprenant où tout s'accélère. D'ailleurs, je m'étais fait la réflexion que ça allait trop vite par rapport au début où on avait le temps de se plonger dans ce monde fantastique, en s'imprégnant des particularités de la Plaie. J'aurais aimé un peu plus de pages pour naviguer dans le "flux vert". Mais en fait, tout s'explique peu de temps après ce qui justifie ce plongeon en avant.

Pour parler de la fin sans trop en dire et ne rien gâcher... j'aime ce genre de chute qui évite de tomber dans la guimauve même si parfois on aime ce genre de friandise. Là j'avais envie de bonbon à la menthe poivrée. Ça tombe bien!
Toutefois, je crois que je n'ai pas dû comprendre toutes les subtilités des dernières pages... Elles sont un peu "ouvertes" il me semble.

Pour résumer, j'ai adooooooré ce livre! Vraiment! 

A côté du roman... l'illustration de la couverture me plaît énormément, elle est en complète adéquation avec l'histoire.


Blog de Jeanne-A Debats : ICI.

Robin Cousin - "le chercheur fantôme"


Cette BD a été sélectionnée pour le prix de la Fiction Scientifique 2015, à l'occasion du salon du livre de Palaiseau "A plein volume" qui se déroulera les 11 et 12 avril : ICI.

Au cours de six années, 24 chercheurs de disciplines différentes arrivent petit à petit au sein d'un mystérieux centre de recherches. Leurs laboratoires bénéficient de moyens colossaux, mais au quotidien, leurs libertés sont limitées.
Trois d'entre eux vivant dans le même bâtiment commencent à se parler et se poser des questions à propos de leur voisin qu'ils n'ont jamais vu. Où se trouve-t-il? Sur quoi portent ses travaux? 

La seule chose qui ne m'ait pas vraiment plu, c'est le graphisme. Il est minimaliste, un peu trop lisse, "rond" à mon goût. Ceci dit, ce "détail" est vite oublié une fois l'histoire entamée!

Le fond est très bon. 
Le lecteur se retrouve embarqué dans un "thriller" scientifique dont le déroulement est bien ficelé. L'importance de la vie des chercheurs est fascinante! 
D'autre part, je ne suis pas une matheuse, pourtant je pense avoir compris la nature du dilemme posé. Au cœur de l'intrigue se trouve une équation de nature algorithmique : P et NP sont-ils égaux ou différents? Je vous rassure, tout est bien expliqué à base d'exemples concrets.
En revanche je n'ai pas trouvé les explications de l'existence de ce centre de recherches. Si vous les avez, je suis preneuse. Suis-je passée à côté? Ou n'existent-elles pas, inscrites en N&B dans la BD?

En résumé, une bonne découverte!


Le blog de Robin Cousin : ICI.