mercredi 30 décembre 2015

Anne-Cerise Luzy - "L'Opale de Feu, tome 2 : l'Eau"


Cateline et sa meilleure amie Varagna, accompagnées de leurs animas, poursuivent la quête du lion ailé. Antas, le jeune homme les ayant sauvées de l'Imperator, a décidé de leur apporter son aide qui se révèle précieuse alors que les embûches se font de plus en plus nombreuses.

Tout d'abord, je remercie Livraddict et Anne-Cerise Luzy pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir la suite des aventures de Cateline.

Ce second tome m'a moins plu que le premier, à cause de la place trop importante de l'idylle amoureuse. Elle prend le dessus sur l'aventure. Je pense qu'elle doit faire mouche auprès d'un public plus jeune qui est la "cible" de ce roman.
Toutefois, je l'ai préféré grâce à la richesse des sentiments amicaux et familiaux. On se rend mieux compte des liens forts qui existent entre les animas et leurs humains, ainsi que de la relation privilégiée entre les deux amies, Cateline et Varagna. L'auteure insiste sur le fait qu'elles sont comme des sœurs. Egalement, le lien père-fille est davantage développé et la maturité de l'héroïne abordée. Celle-ci se retrouve déchirée entre les coutumes de son peuple et son amour pour Antas.

L'aventure est toujours aussi captivante. On découvre un nouvel animal magique, qui paraît fabuleux, lié à l'eau. L'environnement est superbe, très bien décrit. La rencontre reste trop courte, m'a paru rapide. :op Mais elle attise ma curiosité pour les suivants : qui seront-ils?

Les humains ne sont plus les seuls ennemis de la quête. Les éléments naturels s'ajoutent aux embûches et constituent un personnage à part entière.
Lors du premier tome les Sajaras me faisaient penser aux indiens. Ici, les Takhis m'ont rappelés les esquimaux. Il est intéressant de découvrir la confrontation des différents peuples qui s'ignoraient pour la plupart.

Je terminerai en ajoutant qu'Anne-Cerise Luzy a un style très agréable à lire. La lecture est fluide, les descriptions suffisantes, les dialogues bien menés. Et puis les personnages ont un comportement fidèle à leur caractère.

Vivement le tome 3!!! :o)

Site de l'auteure : ICI.
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mercredi 23 décembre 2015

Ayerdhal - "Le Cycle de Cybione"


La société Ender assure les démocraties des planètes qui veulent bien signer un contrat auprès d'elle. Pour maintenir l'ordre, elle envoie des agents. Elyia Nahm est son dernier recours. Une femme jeune, très intelligente, forte, immortelle enfin... presque. Sa mort est perpétuellement suivie de sa renaissance au sein d'Ender. Ce qui l'enchaîne à son patron, également son mari forcé, qui prend la précaution d'effacer sa mémoire à chaque fin de mission.

762 pages qui m'ont pris un peu de temps parce que j'ai interrompu plusieurs fois ma lecture (entamée fin octobre). En fait, le livre des éditions Au Diable Vauvert rassemble quatre romans : "Cybione", "Polytan", "Keelsom, Jahnaïc", "L’œil de Spad".

Le style d'Ayerdhal est très agréable à lire. J'aime ses métaphores, les descriptions et les dialogues, l'atmosphère qui se dégage de ses histoires. Par contre, j'ai été complètement perdue au milieu des intrigues politiques, bien trop compliquées pour mes neurones, et comme elles constituent le cœur de ces romans, je suis passée un peu "à côté". Je pense tout de même avoir capté l'essentiel des enjeux, qui tournent autour de la conquête du pouvoir et des intérêts économiques interplanétaires. Ce sont les faux-semblants, les pièges, les nombreux protagonistes qui m'ont emmêlé les pinceaux.

La richesse des personnages m'a complètement captivée! Elyia Nham est unique, vraiment accrocheuse. Elle a un côté sanglant qui s'oppose à un esprit de justice. Et puis, c'est juste jubilatoire de la suivre dans ses enquêtes où elle se fait actrice pour démêler le fin mot de l'histoire!

Il est intéressant de comparer la cybione Elyia Nham à son patron-mari Saryll. Elle est sur le terrain, devant souvent tuer alors qu'elle a des scrupules, une conscience qui la pousse à défendre les innocents, une femme superbe restant éternellement jeune. Lui est planqué dans son fauteuil, donnant des ordres, se fichant de la mort des autres, surtout de celle d'Elyia, et devient ventripotent avec les années qui passent. Et puis, au fil de temps, elle le cerne de mieux en mieux malgré sa mémoire volontairement défaillante à cause de Saryll. Ce qui fait mal...

Ma préférence va à l'opus "Keelsom, Jahnaïc" avec ce côté complètement stone, faisant référence à la Jamaïque. Et puis, j'ai également très accroché à "L’œil du Spad" où l'on retrouve un personnage clé de "Cybione". A propos du Polytan, je n'ai pas compris si ça se finissait bien ou pas, comme quoi l'intrigue politique m'a échappé. :op

Je ressens comme un vide en devant lâcher Elyia.

dimanche 20 décembre 2015

Lydie Blaizot - "Le facteur 119"


Ellyard McComb, brillant ingénieur à la Sygentel, est l'inventeur des premières formes d'I.A. ("Intelligence Artificielle"). Seulement, sa première commande rencontre déjà un problème : il apprend que les I.A. possèdent des instructions qui n'étaient pas prévues au départ, ayant pour but de nuire au peuple qu'elles sont censées servir. Le scientifique réussit à déjouer ce plan sur les quatre I.A. qui n'ont pas encore été livrées...

J'ai pu découvrir ce roman grâce au partenariat avec Livraddict et les éditions voy'[el], que je remercie chaleureusement. 

Je préfère parler de suite du gros point négatif de ce livre : il lui manque une bonne relecture pour chasser les erreurs (mots en trop ou en moins, fautes de frappe, etc.). Elles sont vraiment trop nombreuses, ce qui manque de sérieux  à mon avis.

L'histoire à proprement parler... Elle est rythmée à souhait, les scènes s'alternent de façon fluide sans que le lecteur n'en perde le fil. Même lorsque les personnages deviennent nombreux, on suit très bien les localisation et présence de chacun.
Lydie Blaizot a beaucoup d'imagination et une plume très agréable à lire. Je n'ai pas décroché un seul instant et j'ai passé un chouette moment de lecture!

Le thème des I.A. est bien fouillé. Les problèmes de la conscience, des sentiments, de l'humanité, de la vieillesse, de la mort, de la relation aux humains, sont développés de façon intéressante. De plus, toutes les I.A. n'ont pas les mêmes réflexes de relation sociale. Ces interactions sont écrites des deux côtés, I.A. et/ou humains.
La politique interplanétaire est au cœur de l'intrigue. En temps normal, j'y suis hermétique mais cette fois-ci, j'ai tout compris! :op
Et puis quand on y pense, l'histoire se transforme un peu en "guerre des étoiles"! ;o)

Le qualificatif "d'enfants" pour désigner les I.A. du point de vue d'Ellyard McComb m'a un peu gênée. Je l'ai trouvé infantilisant, bien que dans les faits il les a en effet créées. Cependant, elles sont "nées" directement assez âgées aussi le terme "enfant" est un peu décalé.
Chaque I.A. a son propre caractère, ce qui permet de bien les démarquer les unes des autres et les rendent attachantes de manière différente. Le majordome Karl m'a aussi beaucoup plu grâce à sa fidélité sincère envers l'ingénieur.

En somme, "Le facteur 119" est un très bon roman de SF qui emmène le lecteur dans un monde captivant.

vendredi 18 décembre 2015

Suzanne Collins - "Hunger Games : l'embrasement"



Katniss a retrouvé ses proches au sein du district 12. Seulement, son acte de rébellion lors des Hunger Games a provoqué la colère du Président Snow. Son sadisme n'a pas de limite à l'occasion des 75ièmes Hunger Games qui offrent une édition spéciale, celle de l'Expiation : deux anciens gagnants de chaque district doivent retourner dans l'arène pour s'entretuer. De nouveau Katniss et Peeta doivent se battre alors qu'on leur avait promis la quiétude pour le reste de leur vie.

Ce second tome est dans la pleine continuité du premier. Les sentiments de Katniss y sont encore plus à vifs. J'ai trouvé que le rapport à la mort était mieux développé, enfin! Le côté "téléréalité" m'a paru également plus évident. Le dénouement de ce roman ne manque pas de panache avec une astuce bien imaginée.

Ce tome se termine sur un gros suspens qui appelle à poursuivre de suite avec le tome 3!

mercredi 2 décembre 2015

Ian Manook - "Yeruldelgger"



Yeruldelgger est un commissaire d'Oulan-Bator en Mongolie. Son passé le rattrape avec le triple meurtre de riches industriels chinois et la découverte d'une petite fille enterrée avec son vélo dans la steppe.

J'ai eu l'occasion de découvrir ce roman et son auteur grâce à l'annonce d'une rencontre-dédicace organisée par ma médiathèque. Ralala, un réel coup de cœur à tous les niveaux : au fil de ma lecture, mais aussi au moment de ce rendez-vous très instructif. Ian Manook est une personne captivante lorsqu'elle parle, qui nous a expliqué sa manière de travailler et donné envie de découvrir la Mongolie. 



"Yeruldelgger" est un polar absolument accrocheur! 630 pages (en poche) lues d'une traite. Il n'est pas étonnant qu'il ait été récompensé par trois prix (Lectrices ELLE, SNCF, Quais du Polar).

Ce livre est très riche et dense grâce aux deux enquêtes parallèles pleines de suspens, mais aussi grâce aux informations qui fourmillent à propos de la Mongolie.
Ce pays constitue un personnage à lui tout seul. On découvre ses paysages, sa capitale Oulan-Bator, la vie des nomades et des sédentaires, ses us et coutumes qui persistent malgré tout, mais sont vraisemblablement amenées à disparaître, le fonctionnement de son système policier.

Dès la première page, on entre directement dans le vif du sujet. Et j'ai adhéré de suite.
Yeruldelgger est un commissaire sombre, brisé par la dislocation de sa famille. Malgré tout il continue de vivre et s'investit à fond dans son travail. Oyun et Solongo sont deux femmes qui l'aident dans son travail et dans sa vie privée. L'une a un côté violent qui l'oppose à la douceur de l'autre, pourtant médecin légiste.
Et puis je me suis attachée à Gantulga, un véritable Gavroche comme l'a si bien qualifié Ian Manook. Ce gamin débrouillard ne manque pas d'imagination et de talents pour s'en sortir! Et dire qu'il n'était pas prévu au départ... Il constitue un duo de choc aux côtés d'Oyun.

J'ai aimé l'opposition des références historiques entre l'Asie et l'Europe. Je ne m'imaginais pas qu'Hitler puisse être considéré de cette façon en Mongolie!
En revanche, j'ai moyennement accroché aux passages sur l'explication des rêves bien que je puisse comprendre qu'ils fassent partie de la vie des Mongols. Ce bémol est juste un petit détail qui n'a pas du tout entaché mon impression générale.

Le tome suivant "Les temps sauvages" m'attend!!! ^^
Et puis je sais qu'un troisième volume verra le jour...