samedi 24 décembre 2016

Maxime Chattam : "Autre-Monde, tome 1 : l'Alliance des Trois"


Une gigantesque tempête transforme le monde. La majorité de la population a disparu, tandis que certains adultes ont muté en monstres ou sont devenus haineux envers les jeunes rescapés. La végétation connaît une croissance décuplée et les animaux connaissent aussi d'étranges changements. Deux amis collégiens, Matt et Tobias, décident de fuir la ville où des entités inconnues sillonnent les rues.

Cette histoire se lit facilement et est difficile à lâcher bien que le côté "jeunesse" m'ait un peu dérangée. La plume de Maxime Chattam est fluide et nous plonge très vite dans une ambiance sombre, post-apocalyptique, électrique. D'ailleurs, c'est ce que j'ai aimé avec les descriptions des lieux et les idées sur les transformations des êtres vivants.
Cependant, le suspens manque de piment. Je n'ai pas eu de surprise, je m'attendais à chaque fois au résultat, parce que les pistes suggérées étaient trop grosses. Un peu dommage.

Bref, j'ai pris l'intrigue comme elle venait et passé un agréable moment. La preuve : je compte bien poursuivre avec le second tome "Malronce"! Toutefois, j'espère être un peu plus transportée. ;o)

mardi 20 décembre 2016

Challenge "Si j'étais un livre" #2

En cet automne, je recommence le challenge lancé par titepomme sur Livraddict :


Lors de la session #1, j'avais terminé avec 10 conditions remplies. Cette année je le prends en retard et commence donc avec un sérieux handicap.

Peu importe sa lecture, il suffit qu’elle entre dans une condition pour marquer un point (attention, 1 seul livre par “si j’étais” – le même livre ne peut pas être compté pour plusieurs) :

je serais un polar
je serais une romance 
je serais un album
je serais une BD ou un manga - Fatale (Cabanes & Manchette)
j’aurais une couverture bleue - Americanah (Chimamanda Ngozi Adichie)
j’aurais une couverture terriblement moche
j’aurais été choisi pour ma couverture
mon auteur serait une découverte pour vous
je serais une relecture (roman, BD, manga, album, peu importe) pour le plaisir - Monster chapitre 1 (Naoki Urasawa)
je serais d’un style différent de vos lectures habituelles
je serais un livre avec un animal sur la couverture 
je serais un livre qu’on vous a conseillé
je serais un livre emprunté (ami(e), biblio, etc.)
je serais une nouveauté de l’année 2016
je serais écrit par votre auteur(e) fétiche - Alouettes (Jeanne-A Debats)
je serais le dernier tome d’une saga - Prince Lestat (Anne Rice)
je serais le premier livre d’un auteur
je serais un livre d’un auteur décédé - L'Enchanteur (René Barjavel)
je serais un livre de plus de 500 pages - Battle Royale (Koushun Takami)
je serais un livre choisi dans votre PàL par quelqu’un d’autre
je serais un livre adapté au cinéma
je serais un livre triste
je serais un livre comique - Deux zéros et demi (Guillaume Lecler)
je n’aurais qu’un seul mot dans mon titre (la saga ou série ne compte pas dans le titre)
je serais un livre du fond de votre PàL
je serais un livre dévoré d’une traite
je serais le premier tome d’une saga - La Huitième couleur (Terry Pratchett)
je serais un tout petit livre de moins de 50 pages
je serais une nouvelle ou un recueil de nouvelles
je serais un livre qui a reçu un prix littéraire - Frankenstein à Badgad (Ahmed Saadawi)
je serais un livre dont les héros sont des adolescents - Je suis ton ombre (Morgane Caussarieu)
je serais un livre qui a eu beaucoup de critiques négatives
je serais un livre dont le titre comporte une couleur

Je termine avec 11 conditions remplies. Je ferai mieux l'année prochaine. ;o)

lundi 19 décembre 2016

Terry Pratchett - " Les Annales du Disque-Monde, tome 1 : La Huitième Couleur"


Le Disque-Monde est juché sur quatre éléphants portés eux-mêmes par une gigantesque tortue naviguant dans l'espace. Le "pseudo" mage Rincevent fait la connaissance d'un touriste chargé d'or que les brigands ont très vite repérés. Il se retrouve bientôt être le guide et le protecteur de ce DeuxFleurs, missions loin d'être de tout repos avec les voleurs et assassins à leurs trousses!

Et voilà, j'ai enfin entamé la célèbre saga de Terry Pratchett, Les Annales du Disque-Monde. Depuis le temps qu'il prenait la poussière dans ma bibliothèque! Je ne suis pas déçue.

Ce roman est riche en aventure et en humour. Les personnages sont caricaturaux et un peu barrés. On rencontre de tout : mages, voleurs, assassins, dragons, dieux et déesses, la Mort, etc.
Rincevent est bien pensé : un mage qui n'a pas terminé sa première année d'école de la magie et qui ne connaît qu'un seul sort que tout le monde craint (sauf qu'il ne sait pas lui-même ses effets). Il a un côté bon samaritain qui tranche avec son opportunisme. Il est un peu froussard et pourtant aventureux malgré lui.
Quant à DeuxFleurs, c'est un touriste complètement à l'ouest, qui n'a pas conscience du danger. Il passe au travers sans s'en rendre compte. J'ai aimé son optimisme à toute épreuve qui s'oppose au caractère de Rincevent.
La Mort... Ah ah ah! Elle est typique en aiguisant sa faux et elle attend le moment où elle embarquera le mage. Sauf que la peste lui prend beaucoup de temps. ;o)
Mon coup de coeur va au Bagage. Il ne parle pas, mais tout est dans son comportement. Je vous laisse le découvrir. Adorable et fidèle à DeuxFleurs. Dans le même genre, j'ai aussi adhéré à l'idée de la boîte à images. Génial!

Ce tome finit en suspens, donc mieux vaut prévoir le 2 pas loin!

dimanche 11 décembre 2016

1Jour1Photo #22


Une petite expo de Street Art à voir au château du Val Fleury à Gif-sur-Yvette jusqu'au 16 décembre.
Des œuvres vraiment jolies à découvrir.

vendredi 9 décembre 2016

Guillaume Lecler - "Deux zéros et demi"


Une guerrière genre Xéna, un mage tout moche incompétent et un barbare guerrier assoiffé de renommée, se retrouvent embrigadés dans une aventure peu commune, aux rebondissements imprévisibles. Cependant, ils ne manquent pas de stratégie pour s'en sortir, un peu par hasard quand même... Le destin existe-t-il vraiment? Ou bien tout est-il question de chance?

Tout d'abord je remercie les éditions Librinova ainsi que Guillaume Lecler et Livraddict pour ce partenariat. Je me suis proposée parce que le résumé n'était pas sans me rappeler l'humour des romans de Pratchett, ou ceux de Jeanne-A Debats (bien que dans un autre genre). Et puis en fait, après lecture, il m'a carrément rappelé Serge Brussolo avec "Le Roi Squelette", mais aussi la série TV Kaamelott avec les dialogues surréalistes.
Attention, ces comparaisons ne veulent pas dire que ce roman n'est pas original. Loin de là! Juste pour signifier que les personnages principaux sont des anti-héros et que l'écrit est bourré d'humour. Mais alors là... ce que j'ai ri!!! Et sans me lasser!

Seul hic où je me suis trouvée à côté de la plaque, mais très vite j'ai compris mon erreur, c'est avec le nom du barbare : Thamer ne se prononce pas "tameur" comme je le pensais, mais "tamère". C'est pas spoiler, c'est aider. ;o)
Autre petit hic, pas mal de coquilles quand même.
Et donc laissons le négatif pas si important pour le reste qui n'est que positif.

Les personnages principaux sont tous déjantés, totalement caricaturaux, à l'image de leurs patronymes ridicules : le barbare Ethinor Thamer (donc attention à bien le prononcer), la guerrière Tallia Sans-Refus et le magicien Jermold Deux-Fois. L'auteur s'en sert pour jouer des scènes pleines de quiproquos.
Les personnages secondaires sont tout aussi succulents entre les rois, les serviteurs, les démons et les succubes. Chacun apporte sa touche de dérision à l'histoire.
L'ensemble aboutit à des situations et des dialogues hilarants, à déguster sans modération!
Et puis le suspens autour de Tallia m'a accrochée! Je voulais savoir et à chaque fois je devais ronger mon frein!

Et puis j'ai aimé la figure de style qui introduit la tour du grand mage Manu-machinchose (là ce nom vient de moi, je ne me souviens plus de son nom exact très compliqué). On n'a quand même pas eu droit à "Eh Manu! Tu descends!" "Bah pour quoi faire?" "Ben... c'est ton destin!"
Également en bonus des notes qui ne servent à rien pour la plupart, juste à rire. Guillaume Lecler ose même y interpeller le lecteur qui se trouve d'autant plus impliqué dans le récit. ^^

Ce roman est un coup de cœur, car il m'a divertie comme jamais, parce que c'était léger et que je ne me suis pas ennuyée. Dans ma tête défilaient les scènes en dessin animé. D'ailleurs une petite adaptation dans ce sens serait la bienvenue... ;o)

lundi 5 décembre 2016

Chimamanda Ngozi Adichie - "Americanah"


Ifemelu décide de quitter le Nigéria pour poursuivre ses études aux Etats-Unis. Et pour la première fois, elle sera confrontée à l'idée de race. Ainsi elle découvrira le regard de la population vis à vis des noirs africains et des noirs américains. De ses constatations naîtra son blog. Et puis il y a Obinze, son amour de jeunesse qui n'a pas pu la suivre et qui lui, tentera sa chance en Angleterre.

Ce roman est très instructif. On découvre le point de vue des migrants noirs africains confrontés aux difficultés d'insertion dans un pays complètement inconnu. D'autant plus instructif que les faits se déroulent sur trois continents : l'Afrique, l'Amérique et l'Europe. En effet Ifemelu part pour les Etats-Unis tandis qu'Obinze part pour l'Angleterre.

L'écriture de Chimamanda Ngozi Adichie est très agréable. Ce n'est pas un livre d'action ou de suspens. On se laisse simplement porter par l'histoire des protagonistes, tout en réfléchissant aux situations et pensées rapportées.
Les relations entre personnes blanches et noires, mais également entre noires américaines et noires africaines, sont extrêmement bien fouillées. Je n'avais pas conscience de tout ça. Et puis l'auteure aborde des difficultés qu'on ne soupçonne pas forcément, comme le problème des cheveux. Je ne pensais pas que des cheveux lissés pouvaient être indispensables pour trouver un bon travail. Aussi, les relations amoureuses peuvent être faussées, plus compliquées si la couleur de la peau entre en jeu.
De plus, l'auteure traite du phénomène des faux papiers, des conditions de vie difficiles lorsque les migrants sont en situation illégale. Ils veulent travailler, mais ne le peuvent pas à moins de biaiser. 
Enfin, le personnage d'Ifemelu est quand même bien particulier. Elle apparaît en avance sur son temps par rapport à ses amies. Et elle a du caractère!!!

C'est un livre que je recommande pour mieux comprendre ce que peuvent ressentir les étrangers venus pour vivre dans un pays totalement différent.

samedi 3 décembre 2016

Anne Rice - "Prince Lestat"


Les vampires sont tourmentés par une voix qui s'immisce dans leurs pensées et les poussent à s'entretuer. Les "anciens" décident de réagir pour conserver leur monde. Beaucoup espèrent que Lestat trouve une solution. Mais où se cache-t-il? 

Je remercie les éditions Michel LAFON et Livraddict pour ce partenariat qui me tenait à cœur, étant une grande fan de la saga des Chroniques des Vampires écrite par Anne Rice. En effet, j'ai lu quasiment tous les volumes il y a 10 ans et j'en ai gardé un très bon souvenir. Aussi, j'ai sauté sur cette occasion pour me replonger dedans!

Tout d'abord la couverture m'a interloquée. Je ne suis pas habituée à la simplicité à ce point-là. Si Anne Rice et les Chroniques des Vampires n'étaient pas si connus, je ne crois pas que ce livre attirerait le regard des lecteurs. Mais peut-être que je me trompe.

Le contenu... En fait j'ai été déçue. Je ne pense pas que ce soit dû à mes dix ans de plus ou au fait que je ne sois plus étudiante. Non. A mon avis, ma déception vient du fait que ce roman n'est pas construit de la même manière que les autres. Il fait "catalogue". On retrouve tous les vampires anciens, ceux qui ont été les personnages principaux des autres tomes, et Anne Rice explique la vie de la plupart d'entre eux. D'ailleurs ils sont tellement nombreux qu'on s'y perd un peu. De plus, certains n'apportent rien au récit, sont simplement présents, témoins des évènements. A la fin du livre - et je ne l'ai vu qu'après coup - les vampires sont listés avec un petit résumé. Je pense qu'il aurait été judicieux de noter également le titre des romans où ils apparaissent en personnages principaux ou secondaires.

Par contre, j'aime toujours autant la plume d'Anne Rice et suivre Lestat avec son caractère bien trempé. Et puis ce roman, s'il reste le dernier de la saga, achève très bien cette série : les retrouvailles de tous les vampires "principaux" et un rappel de toutes les Chroniques des Vampires. Il n'appelle pas de suite bien que découvrir la future vie de Rose et Viktor pourrait être intéressant.
Les vampires qui m'ont le plus accrochée (après Lestat) sont le duo formé par Seth et Fareed. Je ne crois pas qu'ils aient leur propre livre, et j'aurais aimé que leur histoire soit encore plus développée.
Enfin, chose importante, on en apprend plus sur l'organisation du Talamasca et on retrouve des esprits surprenants! ;o)

vendredi 18 novembre 2016

Ahmed Saadawi - "Frankenstein à Bagdad"



Bagdad subit des attaques terroristes à répétition. Pendant ses tournées, un chiffonnier récolte des morceaux de cadavres pour les assembler. Cet "être" prend vie lorsqu'il est investi par l'esprit d'un gardien d'hôtel mort lors d'un attentat. Il part tuer les assassins des victimes qui le constituent. 

Je n'ai pas particulièrement aimé cette lecture. Le récit m'a semblé sans relief. La ligne temporelle n'est pas rectiligne et forme des va-et-vient un peu déroutants. Le style de l'auteur ne m'a pas accrochée. Et puis chose étonnante, "Frankenstein" n'est pas le personnage principal. En fait, il n'y en a pas.

En revanche le décor, l'ambiance de quartier sont bien plantés, tout comme les relations entre les personnages (même absents) et les sentiments liés aux attentats. Ce sont les personnalités de chacun qui m'ont le plus plu, avec leur histoire personnelle, leurs espoirs et désirs.

Ce roman est donc un mélange de réalité avec les attentats, la fuite des habitants, la présence de l'armée américaine, et de science-fiction avec "Frankenstein", l'équipe de voyants.

samedi 5 novembre 2016

Jeanne-A Debats - "Alouettes"


A l'étude notariale où travaille Agnès, sorcière, sous la direction de son oncle, ont lieu des évènements déroutants : des couples improbables d'êtres surnaturels, qualifiés de "Roméo et Juliette", affluent pour se marier officiellement, contre l'avis de leurs familles. Bientôt ce phénomène prend trop d'ampleur pour être normal.

Ce roman fait directement suite à "L'Héritière". On y retrouve donc tous les personnages principaux : Agnès la sorcière orpheline, son oncle Géraud, le vampire garde-du-corps Navarre, la sirène Zalia, etc. L'intrigue est très sexy, donc destinée à un public averti.

Une nouvelle fois j'ai adoré!!! J'ai passé des moments extras grâce à l'humour bien trempé de Jeanne-A Debats. Mine de rien, on a droit à un cours sur la neurotransmission des circuits du plaisir. ;o) Et puis j'ai appris de ces trucs! Des faux immeubles dans Paris qui servent de cheminée d'aération pour la RATP! Il faut que je voie ça!

De plus je suis complètement fan de ce gros mélange riche en personnages surnaturels (il y a de tout, dont certains m'étaient inconnus), avec des caractéristiques tournées en dérision, et un fil conducteur du genre thriller. Selon moi, le plus important n'est pas de résoudre l'énigme, mais le chemin qui mène à sa résolution.
Sous le ton léger, l'auteure pose également de réelles questions existentielles et sociales qui m'ont faite réfléchir et dans ma tête ça a donné "Ah mais oui, c'est exactement ça!". Ce sérieux intégré à l'histoire m'a agréablement surprise. Il ne dénote pas du tout.

Le seul point où je suis restée septique (attention mini spoiler) : dans le monde virtuel, comme les personnes sont représentées par des avatars, comment les reconnaître? Je n'ai pas compris la recherche amorcée par Navarre de cette façon-là.

Une lecture à déguster accompagnée d'un verre de Lagavulin (à consommer avec modération, sinon c'est plus difficile de lire!).

mercredi 2 novembre 2016

Koushun Takami - "Battle Royale"


La République du Japon envoie chaque année des classes de 3ième, chacune isolée dans un endroit tenu secret, où les élèves doivent s'entre-tuer jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Au début du jeu, on leur distribue un sac contenant de l'eau, un peu de nourriture et une arme au hasard.

De suite j'ai fait le parallèle avec la saga d'Hunger Games, que j'ai lue il n'y a pas si longtemps. Parce que le principe est le même : dans un monde futuriste, des jeunes sont forcés à s'entre-tuer jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Et en effet, par la suite j'ai découvert les avis d'autres lecteurs et beaucoup font ce parallèle.
Cependant la comparaison s'arrête là. Ici, les combattants se connaissent tous puisqu'ils appartiennent à la même classe, et ce depuis plus ou moins longtemps. Les relations sont donc bien différentes. Tuer un être humain est déjà très difficile, mais tuer quelqu'un que l'on connaît un minimum, c'est encore pire!

Là est le point fort de ce roman : le développement des relations, l'étude psychologique de chacun en accord avec sa personnalité. Et il y a de tout! De l'élève timide au psychopathe, en passant par le naïf ou le calculateur. Il en découle des stratégies diverses, certaines surprenantes.
J'ai juste parfois trouvé que certains comportements ou dialogues étaient trop caricaturaux, ne collaient pas avec cette hypothétique réalité. 

En tout cas, on ne s'ennuie pas, l'action et le suspens sont partout. Et puis, bien vu le décompte des élèves restants en fin de chapitre! Mais du coup, parfois je trichais en regardant le nombre à venir. ;o)

Une chose est sûre, le roman est tellement violent que je ne regarderai pas le film! De mon point de vue, la violence par écrit est plus tenable que la violence par images.

jeudi 20 octobre 2016

René Barjavel - "L'Enchanteur"


Merlin tente de "former" un chevalier exemplaire pour mener la quête du Graal. C'est ainsi que naît le groupe des Chevaliers de la Table Ronde dirigé par Arthur. 

J'ai découvert ce roman alors que j'étais ado, il y a donc au moins vingt ans et je me souvenais juste d'avoir énormément aimé cette lecture. Je l'ai relu à l'occasion du prochain bookclub proposé par Livraddict. Et globalement, j'ai été déçue bien qu'ayant apprécié la redécouverte de cette histoire.

Ce que je n'ai pas aimé, c'est la place tenue par les femmes. Ce ne sont que des personnages déviant les hommes de leur objectif. René Barjavel pousse aussi la part érotique un peu trop loin, sans réelle nécessité liée au récit. Notamment dans les premières pages, Merlin louche sur Viviane nue alors que ce n'est qu'une enfant! Et puis si la femme n'a plus de rôle après avoir enfanté, elle se retrouve dans un couvent.

En revanche, j'ai franchement aimé la richesse des aventures très nombreuses. On y retrouve des personnages de légende très connus : Arthur, Guenièvre, Morgane, Perceval, Lancelot, etc. Et également des objets aux pouvoirs mystérieux : Excalibur, le cercle de Stonehenge, le Graal, etc.
René Barjavel a une imagination et une plume exquises. Les royaumes qu'il décrit sont féériques et on aimerait qu'ils existent. Et puis il m'a étonnée en rapportant des objets de notre époque dans les pages de son roman comme par exemple les boîtes de conserve.
D'autre part, le jeu entre Merlin et le Diable est bien pensé. Il se retrouve en arrière plan et pourtant c'est lui qui dirige le destin des hommes, sans qu'ils en aient conscience.

Je ne sais pas si ce roman a été adapté au cinéma, mais sa lecture m'a beaucoup rappelé le film "Merlin".

dimanche 16 octobre 2016

Cabanes & Manchette - "Fatale"


Une très belle femme se sert de ses charmes pour attirer les riches et s'enrichir.

J'ai découvert cette BD grâce au club Mauvais Genres de ma médiathèque. Deux personnes assises derrière moi ont tout de suite répondu qu'elle était vraiment bonne, ce qui a attisé ma curiosité. Et... oui elle est vraiment bonne!

Les illustrations sont belles, bien dessinées. Un côté artistique avec le jeu de lumière et couleurs, très réaliste avec plein de détails. Le texte est bien tourné, le contexte réfléchi, totalement en accord avec ce qui peut se passer dans une petite ville de bord de mer.
Certaines scènes sont crues, destinées à un public adulte.
J'ai trouvé bizarre de développer les actions de l'héroïne, comme par exemple le fait de laver ses sous-vêtements au lavabo, mais en fait, cela renforce le réalisme et nous plonge d'autant plus dans le quotidien de cette femme. Une vie de nomade.

130 pages que je n'ai pas vu passer. Avalées en quelques heures hier après-midi.

jeudi 13 octobre 2016

Morgane Caussarieu - "Je suis ton ombre"


Dans un petit village proche de Bordeaux, un enfant de 12 ans aux cheveux roux, surnommé Poil-de-Carotte, est le souffre-douleur d'une bande de son école. Sa vie est d'autant plus difficile qu'il doit s'occuper seul de son père handicapé. De temps en temps il voit un chat qui semble le narguer et n'a de cesse de le chasser. Cette histoire l'amènera dans la cave d'une ferme incendiée où il aura la peur de sa vie!

"Je suis ton ombre" est lié au premier roman de Morgane Caussarieu "Dans les veines", ce à quoi je ne m'attendais pas. Il a rendu ce roman d'autant plus intéressant. On y retrouve notamment Gabriel et l'histoire de son enfance. J'ai également apprécié de découvrir le parallèle avec le Bayou, thème choisi par l'auteure dans le reccueil "Black Mambo".
Autant je n'avais pas aimé "Dans les veines", autant j'ai adoré "Je suis ton ombre"! Le livre était sur la table des nouveautés de ma médiathèque et je l'ai pris sur un coup de tête.

Dans ce roman, on découvre deux histoires parallèles : le présent avec Poil-de-Carotte et le passé avec Gabriel à la Nouvelle-Orléans. Ce dernier est dévoilé grâce à son journal. Les détails sont donnés petit à petit ce qui accentue le suspens. J'ai accroché du début à la fin et même eu du mal à lâcher la dernière page qui appelle une suite. 

Une nouvelle fois, le récit est dur et cruel. Même carrément dérangeant parce qu'il met en scène des enfants de primaire. Ainsi, les vampires ne sont pas les êtres gentils décrits par la plupart des auteurs de ce genre, et les enfants peuvent ne pas être si innocents.
Bon par contre un rat sauvage écrabouillé par la chaussure d'un gosse de 12 ans, je n'y crois pas du tout, et cette scène m'a semblé présente juste pour ajouter du crado.
En fait, les scènes les plus choquantes sont les moins sanglantes. Toute l'horreur se situe dans les actions des enfants, que l'on a du mal à considérer comme tels. D'ailleurs ça allait tellement loin, que je ne me sentais pas dans un village bordelais.
J'ai eu beaucoup d'empathie pour David. Mon ressenti : "c'est pas juste !" J'ai espéré un peu moins de cruauté, en vain. Mes espoirs déçus n'en rendent que plus fort le talent de Morgane Caussarieu. Elle ne va pas dans le sens que souhaiterait sûrement le lecteur (qu'on peut penser moins sadique). :op

J'appréhendais cette lecture, ayant été déçue par "Dans les veines". Mais non : Ze claque!!!


mercredi 5 octobre 2016

Jeanne-A Debats - "La vieille Anglaise et le continent"

 
Ce livre est composé de neuf nouvelles :
  • La vieille Anglaise et le continent --> une vieille femme mourante accepte de transférer son esprit dans celui d'un cachalot.
  • Aria Furiosa --> un haut fonctionnaire nazi oblige un castra à retourner sur scène.
  • Saint-Valentin --> un elfe de maison change la vie carnivore d'une femme en vie normale.
  • Paso doble --> des jumeaux travaillent au sein d'une équipe de tauromachie, où ils sont mal considérés.
  • Stratégies du réenchantement  --> alors que la société connaît une liberté sexuelle à son paroxysme, le sida4 fait son apparition. 
  • Privilège insupportable --> l'air est rare. Seuls les personnes "utiles" vivent à la surface, tandis que les autres vivent en sous-sol, souffrant d'asphyxie.
  • Gilles au bûcher --> la Terre a été dévastée. Seule une petite population subsiste sous le contrôle d'un être mystérieux, qui l'a engendrée.
  • Fugues et fragrances aux temps du Dépotoir --> le Dépotoir est une sorte de station spatiale, où vivent des humains clandestins, SDF. Il est en fin de vie et les "Réguliers" opèrent son évacuation, pour le détruire.
  • Nettoyage de printemps --> des citoyens voyagent dans le temps. La Time Corps opère le nettoyage derrière les touristes temporels. 
Les nouvelles m'ont plus ou moins plu. Mes préférées sont "La vieille Anglaise et le continent" et "Fugues et fragrances aux temps du Dépotoir". Cette dernière offre un environnement captivant!
Je n'ai pas aimé "Saint-Valentin" que j'ai trouvé un peu trop déjanté, ni "Paso doble" parce que je déteste le milieu de la tauromachie.
J'ai accroché à "Privilège insupportable" sauf pour la chute qui m'a dérangée.

Tous les récits offrent des surprises, même les plus courts. On plonge vraiment dans de la science-fiction, et ça faisait longtemps que je n'avais pas eu ce plaisir!

Plusieurs prix ont récompensé ce livre.

mardi 27 septembre 2016

Narendra Jadhav - "Intouchable, une famille de parias dans l'Inde contemporaine"


Dans ce livre, Narendra Jadhav raconte surtout l'histoire de ses parents, puis un peu la sienne. J'ai trouvé formidable que le récit soit formulé à la première personne, représentant alternativement son père ou sa mère.

Ils ont connu le système des castes et malheureusement sa famille est issue de la plus basse, les Intouchables, encore moins bien considérés que des animaux. J'ai découvert à quel point la population pouvait être cruelle contre elle-même. La religion hindoue divise encore plus le peuple.
Le père était un travailleur acharné, touché plusieurs fois par la malchance et malgré tout, il n'a pas baissé les bras, même si parfois il était à deux doigts de craquer. Sa femme, qui ne l'a pas choisi comme c'est la coutume, mariée avant la puberté, l'a soutenu du mieux qu'elle a pu. Elle est également extraordinaire à sa façon, n'a reçu aucune éducation scolaire.

Grâce à cette histoire, on apprend comment s'est déroulée la mutation profonde de l'Inde, le soulèvement des Intouchables grâce au mouvement de Babasahed Ambedkar, qui a dû faire face à Gandhi. Et puis, même si ce système a été aboli depuis plus d'un demi siècle, l'idée d'origines différentes, plus ou moins nobles, perdure. Dans l'esprit de certaines personnes, un Intouchable ayant fait des études, occupant un poste honorable, reste un Intouchable...

Au-delà du côté documentaire, cette (auto)biographie est un témoignage d'amour : celui qui est né entre des parents au départ complètement étrangers (heureusement, ils se sont bien trouvés!) et celui d'un fils pour ses parents.
Faire "parler" ses parents pour rapporter leur histoire est un coup de maître! Merveilleusement bien écrit. Très accrocheur!

lundi 26 septembre 2016

Challenge ABC 2016

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi02PwRELHL1T3OpneIvY7ZwALvLfzvuXwZRX7LQEOTjbDBJkBr9A9r6CUNx047Zu_voQxZjm_IC_BriLtj9OZTGvNfveDn2TJhFkgrVX_-1UkcTb8PgaiznvgUe6F4Kl7i9S8HYboTl6gb/s320/abc2016.jpg
Proposé par Nanet sur Livraddict.

Résumé de ce challenge :
- un auteur par lettre, un minimum de 5000 pages
pour l'ensemble des livres
- un minimum de 5 catégories différentes est demandé pour valider l'inscription (un classique, une nouvelle, un auteur étranger, un livre en fantasy, un en SF, un roman, un thriller...)

J'ai choisi l'option A.
A comme Aléatoire : Vous avez la possibilité de ne pas fixer votre liste.

Voici ma liste :

Abrams J.J. et Dorst Doug, S. - 473 pages - livre-objet 
Bléval Pascal, Le chant de l'arbre-mère - 259 pages - SF 
Collins Suzanne, Hunger Games tome 3 - 416 pages - SF
Debats Jeanne-A, La vieille anglaise et le continent - 384 pages - nouvelles
Easterman Daniel, K - 500 pages - SF
Fitzek Sebastian, Le briseur d'âmes -266 pages - thriller
Gerkens Danièle, Zéro sucre - 402 pages - autobiographie
Huyghues Caroline, Cupidon, tête de con - 219 pages - autobiographie
Indridason Arnaldur, Betty - 236 pages - thriller
Jadhav Narendra, Intouchable, une famille de parias dans l'Inde contemporaine - 380 pages - autobiographie
Khadra Yasmina - 327 pages - contemporain
Ligny Jean-Marc, Aqua TM - 728 pages - SF
Malzieu Mathias, Journal d'un vampire en pyjama - 240 pages - autobiographie
Nodet-Gayral Fanny, Le début des haricots - 162 pages - contemporain
Ólafsdóttir, Audur Ava, Rosa candida - 333 pages - contemporain
Pavloff Franck, Matin brun - 12 pages - nouvelle
Qiu Xiaolong, La bonne fortune de monsieur Ma - 60 pages - nouvelle
Resnick Mike, Kirinyaga - 325 pages - SF
Simon Chris, Memorial Tour - 149 pages - contemporain
Teulé Jean, Héloïse, ouille! - 309 pages - roman historique
Upfield Arthur, Un écrivain mord la poussière - 286 pages -polar
de Vaujany Didier, Le korrigan ferrailleur - 70 pages - fantasy
Wargnier Corinne, C’est ainsi que la vie s’est arrêtée - 212 pages - contemporain
X - Anonyme, Le livre sans nom - 509 pages - thriller
Yousafzai Malala, Moi, Malala - 424 pages - autobiographie
Zamiatine Eugène, Nous autres - 229 pages - SF

Nombre total de pages lues : 7912 / 5000
Nombre de catégories lues : 5 / 5 (thriller, SF, nouvelle, contemporain, autobiographie)

Drive : ICI

mercredi 21 septembre 2016

Malala Yousafzaï - "Moi, Malala"


Dans cette autobiographie, Malala raconte le quotidien des habitants du Swat, une région du Pakistan, bien loin de la réalité occidentale. Aux côtés de son père, elle lutte depuis son plus jeune âge pour l'accès à l'éducation pour tous, notamment pour les filles.

J'ai découvert l'histoire du Pakistan, l'apparition des talibans, le ressenti de la population face aux incursions des américains qui ont chassé Ben Laden, la survie dans une contrée victime des attentats.
Ce livre est vraiment très riche en enseignements. Je me suis rendue compte que nos journaux parlaient très peu de ce qui s'y passait, alors que cette actualité mériterait d'être médiatisée.
Le fanatisme des talibans fait froid dans le dos. Pourquoi déformer le Coran en une vie sans aucune liberté? Pourquoi vouloir interdire le bonheur?
Cette jeune fille dérangeait, aussi elle a été victime d'un attentat, touchée d'une balle en pleine tête.

Depuis ce livre, Malala a reçu le prix Nobel de la Paix.

vendredi 2 septembre 2016

Daniel Easterman - "K"


Alors que l'Allemagne nazie cherche à faire capituler le Royaume-Uni, les Etats-Unis sont dirigés par le Klu Klux Klan. Certains politiciens souhaitent établir une alliance entre ces deux organisations. L'Angleterre envoie alors un espion de l'autre côté de l'Atlantique pour faire échouer ce plan.

"K" est la première uchronie que je découvre. L'auteur dépeint très bien une société américaine sous le joug du Ku Kux Klan, calquée sur le nazisme, avec des idées originales notamment le parquage des noirs et catholiques dans des camps. J'ai été plongée dans cette ambiance noire, où la peur est omniprésente, les familles déchirées, etc.

Vu le contexte, la brutalité est souvent narrée. Certaines scènes de cruauté sont difficiles à encaisser, mais permettent un plus grand réalisme. Et au moins, tout n'est pas prévisible.
Parfois, la naïveté des personnages m'a énervée et je pense qu'elle ne colle pas avec la suspicion générale que doivent suivre les membres du gouvernement ou les résistants. En fait, il existe pas mal de points qui manquent de crédibilité, ce qui est selon moi la grande faiblesse de ce roman.

Enfin, j'ai trouvé le récit percutant, mais moyennement aimé le style d'écriture de Daniel Easterman. Je ne saurais dire précisément pourquoi. Peut-être un peu trop brut, pas assez bien tourné?

vendredi 26 août 2016

Xiaolong Qiu - "La bonne fortune de monsieur Ma"



Durant la Révolution Culturelle, un libraire sans histoire, aimé de son village, se fait arrêter. Les habitants n'en comprennent pas la raison et certains cherchent à savoir pourquoi.

Il s'agit d'une nouvelle. J'ai été touché par le personnage du libraire, Monsieur Ma, et de sa femme. Des gens sans histoire, altruistes, discrets, touchés par le mauvais sort. Bien sûr, le titre laisse deviner que tout n'est pas noir. La tournure des évènements est franchement bien trouvée!

Aussi, ce récit m'aura fait connaître un peu de l'histoire et de la culture chinoises. Il se lit très vite.

mercredi 24 août 2016

Yasmina Khadra - "L'équation africaine"


Un médecin allemand, devenu veuf, part en voyage humanitaire vers l'Afrique avec son meilleur ami. Leur bateau se fait prendre par des pirates.

L'écriture de Yasmina Khadra est merveilleuse! Elle est poétique ce qui contraste avec l'horreur du récit et pourtant les deux s'allient très bien. En effet, l'histoire est dure, d'autant plus que les scènes sont criantes de réalisme. On ne peut qu'être touché par la souffrance des kidnappés.

Ainsi, l'auteur nous décrit le côté obscur de l'Afrique pauvre et pourtant, certains pirates ne sont pas si mauvais. La plupart ont des "excuses" à leurs actes. Du moins, on peut comprendre pourquoi ils ont mal tourné.
Il nous parle aussi de la vie plus que difficile des villages disséminés dans le désert. Mais à l'opposé, on découvre également la force de ses habitants au travers du regard d'un français devenu africain dans son cœur.

A mon avis, je lirai d'autres romans de Yasmina Khadra!

mercredi 17 août 2016

Arthur Upfield - "Un écrivain mord la poussière"


L'inspecteur Napoléon Bonaparte est invité à enquêter sur la mort de l'écrivain et critique Mervyn Black. Très rapidement il soupçonne un meurtre et se retrouve à questionner l'entourage avec plus ou moins de discrétion.

A peine ma lecture entamée, je ne pouvais plus la lâcher. Ce polar se lit facilement, le style est efficace, et rappelle une bonne série policière. Les personnages ont des caractéristiques remarquables, leur comportement est fidèle à leur tempérament. Le décor et l'ambiance sont bien plantés, ce qui nous rendent vraiment témoins de l'enquête menée par l'inspecteur Bonaparte.

Dans ce tome, Arthur Upfield dénonce les inepties du monde littéraire. Certains défendent soi-disant LA littérature en critiquant les romans commerciaux. Il me semble que ce "problème" est toujours d'actualité... Personnellement je trouve que c'est un manque de respect des lecteurs et de la jalousie mal placée. Chacun ses goûts!!!


Jean Teulé - "Héloïse, ouille!"


Abélard devient le précepteur d'Héloïse, et son voisin de chambre. Le bel homme lui prodigue alors des cours d'un genre tout autre que celui attendu...

Ce roman est basé sur des faits réels (Héloïse et Abélard sont enterrés au Père Lachaise). J'en ai entendu parler lors de l'interview de Jean Teulé dans l'émission "On n'est pas couché". Les avis sur Livraddict ont émoussé mon envie, mais je ne regrette pas de ne pas m'y être arrêtée. Parce que oui, ce livre m'a beaucoup plu! C'est le premier du genre que je découvre. 

Le ton est complètement grivois. La dureté des faits en est allégée et la lecture est divertissante.
Ce livre est pour un public averti. Il verse dans un érotisme aux images crues, ébouriffantes. Personnellement je n'ai pas été choquée, les mots et métaphores choisis collent au contexte historique, enfin je crois.

J'ai été touchée par le destin d'Héloïse. Si jeune... Les mœurs d'autrefois étaient vraiment machistes! Grrr!
Et puis mine de rien, on en apprend pas mal sur cette époque autour de 1100.

Bref, j'ai aimé cette histoire, ainsi que le style choisi par Jean Teulé.

samedi 6 août 2016

Jostein Gaarder - "Le monde de Sophie"



Sophie aura bientôt 15 ans. Peu de temps avant son anniversaire, elle reçoit des lettres d'un inconnu mystérieux la poussant à réfléchir sur la vie et le monde qui l'entoure. Il s'avère qu'on lui offre de suivre une sorte de cours de philosophie.

J'avais déjà lu ce roman au moment de mon bac de philo en 1995. Vingt ans après (pfiou, la claque!) je pense mieux l'apprécier, mieux en comprendre les chapitres, grâce à la maturité. Ça peut paraître cliché, mais je le ressens ainsi. J'ai adoré redécouvrir ce livre!
L'auteur explique l'histoire et les différents courants philosophiques d'une façon très originale, à travers les yeux d'une jeune fille adolescente. Il n'oublie pas de présenter les contextes historiques. Des exemples imagés, simples, sont parfois donnés pour éclaircir certaines pensées relativement complexes.

Par contre, j'ai trouvé les dialogues assez mauvais, alors que le contenu du "cours" est très bien formulé. Des répliques identiques reviennent trop souvent et le ton de Sophie est par moments carrément irrespectueux! Une vraie peste! 

mercredi 13 juillet 2016

Danièle Gerkens - "Zéro sucre"


Danièle Gerkens est journaliste pour le magasine Elle, une rubrique où l'alimentation est au cœur de ses chroniques. Elle a décidé de se passer de sucre durant 1 an.

Cette autobiographie documentaire est vraiment intéressante. Je suis déjà sensibilisée sur ce sujet et ai même trouvé des références de collègues! Du coup je n'ai rien appris concernant la nutrition pure et dure et je me doutais de l'arrière du décor côté industrie.
Là où j'ai été surprise et choquée, c'est l'ampleur du lobby sucrier! Le site "lesucre.com" en est un bon reflet. Ils préfèrent démonter les arguments qui pointent du doigt la nocivité du sucre, plutôt que proposer des solutions. Egalement, l'industrie sucrière a réussi à s'insérer dans les écoles avec notamment "la semaine du goût". Pourquoi l'Education Nationale ne contre pas ce problème? Et aussi, pourquoi les produits les plus nocifs pour la santé sont les moins chers?

Ce livre est une histoire vécue. Et chaque lecteur qui se lance dans cette aventure pourra s'y retrouver. Je tente cette expérience et franchement, c'est tout à fait ça : les questions de l'entourage et leurs réactions, la dépense d'énergie pour trouver des produits sans sucres cachés (le pire à éviter par rapport au sucre poudre où c'est évident), les premiers bénéfices, les alternatives, etc.
On peut y arriver, sans trop de frustration, même si on est "bec sucré" (je le suis!!!).

Le sucre est partout, caché, addictif, nocif si mangé en grandes quantités, apparaît sous un tas de noms différents (sucre, saccharose, glucose, fructose, dextrose, maltose), dans des produits salés (lentilles, sardines, jambon, etc.). La courbe de sa consommation suit celle de l'obésité...

En tant que consommateur nous avons le pouvoir de faire plier les industriels pour des produits plus naturels. En fait, j'en ai juste marre d'être prise en otage, au détriment de ma santé, par l'industrie agroalimentaire. Heureusement, j'ai l'impression que des petites entreprises tentent de proposer des produits moins transformés.

mardi 12 juillet 2016

Chris Simon - "Memorial Tour"


Patrice fait la surprise à sa femme Hélène d'un voyage organisé : ils partent sur les traces de la Shoah accompagné d'autres touristes. Au fur et à mesure, "l'historiquement correct" devient de plus en plus réel...

Ce petit roman est un coup de coeur pour moi! Je l'ai lu en deux jours, mais un seul aurait pu suffir.
Il narre l'exportation des français juifs ou résistants d'un point de vue très original, auquel il fallait penser et auquel je ne m'attendais pas : celui de touristes qui ont payé pour un voyage organisé qui colle à l'Histoire.

Le jeu des personnages permet au lecteur d'assister à cette expérience de différentes façons : les uns sont emballés, les autres se plaignent dès le départ, et d'autres encore suivent le mouvement, fatalistes.
Le récit est dur, en rapport avec les faits historiques, mais les pointes d'humour l'allègent, le rendent moins oppressant.

L'auteure ramène les faits historiques dans la réalité présente. Les allers et retours entre le passé et le présent sont omniprésents. Celui qui m'a le plus marquée je crois, c'est l'incrédulité des voyageurs, le fait de ne pas y croire tellement c'est énorme.
Grâce à ce roman, je me suis rappelée mes cours d'histoire. Habituellement, j'avoue boycotter cette période que ce soit en lecture ou en film, parce que je la trouve trop dure, je ne supporte pas d'entendre parler de la guerre et surtout de CETTE guerre. Or ici, j'ai été marquée comme à chaque fois, mais cela m'a paru moins "cru", moins perturbant, peut-être parce que je l'ai pris comme "seulement" une simulation.

Chris Simon nous pousse à nous questionner sur le "tourisme noir", à savoir où est la limite de la décence.
Par deux fois, j'ai vécu cette expérience, des deux côtés opposés en fait : 1) ayant subi l'explosion de l'AZF, j'ai été choquée de voir les touristes s'arrêter sur le bord de la route pour voir et prendre en photo l'endroit ravagé par la détonation ; 2) sans préméditation, je suis allée dans le village d'Oradour-sur-Glane et je ne voulais qu'une chose, repartir, je ne pensais pas que ce serait si fort, avec l'impression d'être à un enterrement, malgré les autres touristes qui ne respectaient pas les lieux.
Selon moi, le tourisme noir est malsain (ou pas) selon la façon dont l'aborde les voyageurs. Egalement, il est à proscrire lorsque des habitants vivent sur les lieux du drâme et sont encore en pleine reconstruction (à côté de l'AZF, je pense aux évènements climatiques qui ravagent des villages entiers).


Je remercie vivement Chris Simon et Livraddict pour ce partenariat qui m'a chamboulée.

jeudi 30 juin 2016

Expo Jungle - Mairie d'Orsay

J'ai pu assister au vernissage de l'expo Jungle qui a lieu dans la mairie d'Orsay jusqu'en septembre.
Du street art comme j'aime. Des artistes qu'on a envie de découvrir et connaître. Une ambiance très amicale qu'on souhaite partager, sur un fond sonore assuré par un DJ.

Repris sur le site de la mairie d'Orsay, les noms des artistes :

Elodie Benhamamouch « Eben »
« Dysek »
« Zepe »
« Magiksam Balloons »
« Dj Foze »
« Nelice »
Claude Laurent
Pascal Mollet
Makan Samassa












dimanche 26 juin 2016

Edith Couture Saint-André - "L'homme allongé et autres nouvelles"



Ce livre est composé de six nouvelles :
  • A cœur perdu --> Un homme tombe amoureux de la prof de peinture de son petit-fils.
  • L'homme allongé Une prostituée s'est spécialisée dans le sado-maso et continue de recevoir des clients fidèles alors qu'elle est en âge de pouvoir prendre sa retraite.
  • Une belle-mère à durée indéterminée et voit sa vie chamboulée lorsqu'arrive une brue.
  • Roméo en juillet .
  • Une tête en trop Un sexagénaire drogué doit rencontrer son futur beau-frère policier.
  • Un hématome sur l'épaule .

Un grand merci à Chris EBouquin et Edith Couture Saint-André pour ce nouveau partenariat.

Ce livre est une chouette surprise! Alors que je restais mitigée à propos de "mon été avec Lucifer", cette fois-ci "L'homme allongé et autres nouvelles" m'a particulièrement bien plu! Des nouvelles liées à la mort croustillantes! Tout est dans l'art de manier l'humour macabre de l'auteure.

Ce que j'ai adoré, c'est donc l'humour qui permet de voir la mort d'une autre façon, avec le sourire finalement, mais aussi toute la poésie des histoires d'amour. Moi qui ne suis pas fan de romance, ces récits n'ont rien à voir. Les rencontres, le vécu des personnages, sont beaucoup plus intéressants, pas du tout mièvres.
Le format court convient très bien à ces histoires. On ne ressent pas le besoin de les développer comme ce peut être le cas dans ce genre littéraire.

J'ai réellement passé de très bons moments de lecture! J'aurais même apprécié quelques nouvelles supplémentaires! :op

Et puis l'illustration de la couverture est très bien trouvée! Tout à fait appropriée! ^^

dimanche 19 juin 2016

Edith Couture Saint-André - "mon été avec Lucifer"


Mathilde est célibataire, vit à Montréal et approche des 60 ans. La vieillesse l'effraie et se fait ressentir. Un jour, Lucifer lui propose un pacte : des vies à prendre contre des années de jeunesse regagnées.

Un grand merci à Chris EBouquin et Edith Couture Saint-André pour ce partenariat.

Tout d'abord, l'intrigue en elle-même ne m'a pas trop emballée. Peut-être parce que je préfère nier la vieillesse tant que je le peux encore. Or, tous ces détails à propos des années qui touchent la santé et le physique des personnages sont déprimants. Ce qui signifie aussi que le thème est bien décortiqué et décrit par l'auteure!

En revanche, le cadre m'a plu. J'ai découvert des côtés de Montréal que je ne connaissais pas : certaines expressions et aussi les escaliers externes qui m'ont poussée à faire une recherche sur le net. ^^
La plume d'Edith Couture Saint-André est très agréable à lire. L'humour allège le sérieux du récit et heureusement!

Et puis le personnage de Lucifer... Un vrai bijou! J'ai plus accroché à Lucifer qu'à Mathilde. Dois-je me poser des questions? :op Un caractère bien trempé, aux penchants diaboliques, un look d'enfer!
D'ailleurs, l'auteure réécrit les dogmes bibliques d'une manière très intéressante.

Un autre point fort est la façon dont est développé le vécu des différents protagonistes. Leur passé est rapporté de manière fluide, parfois on change même de point de vue sans que cela ne gêne.
Également,un certain côté retrouvé avec le rajeunissement est bien vu. J'espère juste qu'il ne sera pas concrétisé par la suite... Il s'agit juste d'une question de goût de ma part, comme ce que je pense de la fin.

Je ne dirai rien de concret sur la chute de l'histoire, juste que je n'y adhère pas. Un peu trop puérile à mon goût. Peut-être était-elle nécessaire en accord avec la suite de ce roman? Parce que oui, les aventures de Mathilde ne s'arrêtent pas là. ;o)

1Jour1Photo #21


vendredi 10 juin 2016

Jean-Baptiste Ferrero - "Mourir en août"


Thomas Fiera est un enquêteur privé, quelque peu dépressif suite à un drâme personnel. Il rassemble quelques uns de ses amis "atypiques" pour l'aider dans une affaire de taupe à dénicher, au sein d'une entreprise fabriquant des composés électroniques notamment pour l'armement. A peine ont-ils débuté leur travail que la mort s'invite sur leur chemin! Ce dossier s'avère bien plus compliqué que prévu...

Ah ah ah! Mortel! ^^
L'attrait de ce roman n'est pas vraiment dans l'intrigue : j'ai rapidement deviné ce qu'il en était réellement. Donc l'intérêt n'est pas de deviner qui sont les méchants, mais ailleurs.
Là où il est très fort, c'est dans le ton, la plume de l'auteur. Tout est bourré de métaphores juteuses, fines et souvent rigolottes. Je me suis marrée! Du coup, la lecture est jubilatoire, on passe des bons moments de rires, on referme le livre tout sourire. Pourtant, il y a des meurtres, du sang, de la violence, des détails gerbants, des passages tristes.

Les personnages, cinq principaux, sont bien décrits, avec des caractéristiques tranchées. 
Là où j'ai encore trouvé un point fort, c'est dans les rôles inversés homme/femme. En effet, ce sont les femmes qui apparaissent viriles et les hommes féminins. Elles partent au combat là où ils préfèrent rester planqués derrière leur PC. Cette originalité apporte un peu plus de piquant et de déconnade.

Et puis fait étrange, au commencement j'ai cru que l'auteur relatait l'histoire vraie de l'ex-PDG sulfureux d'une entreprise que je connais personnellement, dont les activités se rapprochent aussi de l'armement (rachetée depuis). Or l'intrigue semble se dérouler dans la même région (en Essonne je dirais). Bizarre, bizarre...

"Mourir en août" est donc un mélange de polar, d'action, d'humour, d'amitié et d'amour. Il existe plusieurs romans mettant en scène Thomas Fiera. Je ne sais pas où se place ce livre chronologiquement. En tout cas, il n'y a aucun rappel sur les autres volumes et rien ne manquait. Peut-être est-ce le premier.

Je remercie chaleureusement les éditions E38 et Livraddict pour ce partenariat qui m'aura fait rire. ^^

samedi 4 juin 2016

Frédéric Czilinder - "Wake the dead"



Le soir d'Halloween, Deep Harbor est envahi par les zombies.

Je m'étonne moi-même de pouvoir résumer ce roman en une phrase! :op Pour en dire un peu plus, on suit des personnages-clé, comme les employés de la police, quelques étudiants, les parents de ces étudiants et quelques "anciens". Le fil conducteur est la bataille des vivants contre les zombies. Comment vont-ils s'en sortir? Qui va survivre?

Mon impression est mitigée. Globalement j'ai aimé, mais je n'ai pas été transportée. Je ne suis pas une experte des zombies, mais pour comparer, j'ai carrément préféré "Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour". Et donc je réalise qu'en augmentant mon rythme de lecture, je deviens plus difficile.
MAIS, cela ne m'a pas empêchée de passer un bon moment de lecture. Je me suis laissée porter. Ne pas le lire en mangeant... Je pense à un certain passage où une certaine zombie a mangé son œil. Beurk!
Le style de l'auteur est très agréable. Son humour est appréciable et tempère l'horreur du roman.

Là où ça coince, c'est l'intrigue finalement. Beaucoup d'invraisemblances même si le sujet en lui-même est irréaliste. Attention je vais spoiler : pourquoi aller s'enfermer dans un endroit plutôt que se barrer de là??? Et puis d'habitude les fins négatives me plaisent mais là, non. Trop d'horreur, tue l'horreur? Et puis, pas mal de coquilles dans le livre et des répétitions dans certains termes.

A noter que je trouve l'illustration de la couverture très réussie.

Je remercie les éditions Armada et Livraddict pour ce partenariat.



jeudi 2 juin 2016

Sebastian Fitzek - "Le briseur d'âmes"


Caspar est amnésique et dans un hôpital psychiatrique au milieu de nulle part depuis dix jours. La veille de Noël, le quotidien du centre est bouleversé par l'entrée du "briseur d'âmes", connu par le passé pour laisser ses victimes vivantes mais totalement paralysées, comme prisonnières de leur corps. Une tempête de neige sévit à l'extérieur, le téléphone est indisponible, le système de sécurité mis en place, ce qui les isolent complètement du reste du monde.

Un roman qui m'a faite frissonner! L'ambiance stressante est très bien reproduite, du coup il est difficile d'interrompre sa lecture, comme un bon film plein de suspens. La violence, les scènes sanguinolentes sont rapportées avec talent.

On se pose beaucoup de questions sur le héros Caspar, en même temps que lui, et petit à petit on découvre son passé. Très bonne idée!
L'identité du "briseur d'âmes" paraît simple au premier abord. Un peu trop facile même... Et lorsqu'on comprend, tout se met en place avec logique.

Par contre je ne suis pas fan des fins de roman où les explications sont données les unes après les autres.

dimanche 29 mai 2016

J.J. Abrams & Doug Dorst - "S."


S est devenu son nom, à défaut de se souvenir du sien véritable. En effet, ses souvenirs commencent au moment où il échoue sur la plage de la Vieille Ville. Il entame alors une aventure hallucinante faite de complots, de rencontres dangereuses, de voyages à bord d'un bateau. Et une femme sera le cœur de ses pensées...
Cette histoire est narrée dans le roman "Le bateau de Thésée" écrit par un certain V.M. Straka. Deux étudiants s'échangeront leurs impressions, leurs idées sur l'identité de l'auteur, sous-forme de notes écrites dans les marges.

"S." est un livre-objet extrêmement bien fait! Il est très agréable à découvrir et lire. Les détails sont époustouflants! Par exemple, les tâches ou les ratures, la retranscription des caractéristiques d'un livre de bibliothèque.
Déjà, il faut couper l'étiquette qui scelle la boîte où se trouve le livre. A l'intérieur, parmi les pages, sont placés des courriers, des coupures de journaux, des cartes postales, une serviette, etc. Les notes des deux étudiants se différencient grâce à la typographie, et leur chronologie grâce aux différentes couleurs (certains échanges se succèdent dans le temps).

J'ai choisi de tout lire en une seule fois, c'est-à-dire le roman "Le bateau de Thésée" et les notes des étudiants au fur et à mesure. Je pense qu'une relecture me permettrait de mieux comprendre les détails du S. J'ai été un peu perdue avec tous les noms des personnages cités dans les notes.
En fait, il faut prendre rapidement prendre conscience que le roman de Straka est un reflet de sa vie réelle, restée secrète.
L'ambiance générale est très sombre, mélancolique, très mystérieuse. "Le bateau de Thésée" est de la science-fiction, alors que "S." est plutôt un thriller.

D'une manière générale j'ai beaucoup aimé cet ouvrage. J'y ai retrouvé l'ambiance de la fac. ^^