samedi 30 avril 2016

Olivier Norek - "Territoires"



Victor Coste est embarqué dans une nouvelle enquête au cœur du 93. Cette fois-ci, il s'agit de meurtres sur fond de vente de drogues à Malceny. Son équipe se retrouve à devoir coopérer avec les stups. Il leur faudra quelques coïncidences et du flair pour démêler tout ça.

Ah mais... j'adore!!! Ce second tome est encore meilleur que le premier. Sûrement parce que le sujet m'a davantage captivée. J'habite dans une ville dite "sensible", encore qu'à mon avis bien tranquille par rapport à d'autres, aussi certains détails ne me sont pas étrangers.

On retrouve toute l'équipe de "Code 93", ainsi que Jevrec, la "peste", qui tient bien son rôle. De nouveau beaucoup de détails sur le fonctionnement de la police et du système judiciaire, avec cette fois-ci les ficelles politiques. Et puis l'auteur nous présente le versant des caïds de la drogue. J'ai appris pas mal de choses.
Une chose me "dérange" en lisant ces polars : l'histoire est tellement réaliste que je ne réussis pas à établir la limite entre réalité et fiction. Les politiques fonctionnent-ils vraiment ainsi? La raison évoquée pour la non-dépénalisation est-elle vraie?

L'identité du meneur n'est révélée qu'aux derniers chapitres et j'avoue avoir été bluffée. Je ne l'attendais pas!
J'ai cru la fin du roman un peu trop rapide, simpliste et à ma surprise, non. Revirement de situation. Et puis les "morales" sont bien vues (à mon goût en tout cas, même si tout n'est pas rose). 

Maintenant j'entame "Surtensions" le dernier volet. ^^

vendredi 22 avril 2016

Olivier Norek - "Code 93"



Victor Coste travaille à la police judiciaire dans le 93, une banlieue malfamée qui fait beaucoup parler d'elle. Il se retrouve dans une affaire inhabituelle dont s'emparent rapidement les médias : un mort qui se réveille, un cas d'autocombustion et des lettres anonymes qui sèment des indices.

Je ne connaissais pas Olivier Norek. Un partenariat proposé par Livraddict et Michel Lafon pour le troisième opus "Surtensions" m'ont poussée à lire les deux romans précédents. Quelle découverte! Je suis fan!!! 

La richesse de ce policier sont les détails réels fournis par Olivier Norek, lieutenant de police dans le 93, justement. Et puis qui vit en région parisienne, connaît la réputation du "neuf trois". Un mot sur le grand projet d'actualité m'a plongée d'autant plus dans le réalisme effrayant de ce roman.

Avec ce polar, le lecteur côtoie les bas-fonds de la société : sexe, drogue, alcool, prostitution. Les membres de la police semblent blasés face à l'horreur du quotidien dans ces cités. L'impuissance face à cette réalité est révoltante. 
Les personnages sont bien dépeints, un peu caricaturaux peut-être.

"Code 93" se lit très vite. J'ai préféré la première moitié lorsque le mystère perdure, qu'on découvre les liens entre les différentes affaires.

Vraiment hâte de lire "Territoires" dont la couverture annonce la couleur.

jeudi 21 avril 2016

Blandine Le Callet - "Une pièce montée"


C'est l'histoire d'une famille bourgeoise qui se retrouve réunie à l'occasion d'un mariage.

Après avoir lu "La Ballade de Lila K" puis rencontré son auteure, il me fallait absolument lire "Une pièce montée". C'est chose faite et je ne le regrette pas. J'ai retrouvé avec bonheur la plume de Blandine Le Callet et les développements psychologiques des personnages dans un contexte bien différent (mariage contemporain versus dystopie parisienne autour d'une orpheline).

L'intrigue tourne autour d'un sujet finalement banal et pourtant elle offre beaucoup de surprises. La psychologie est primordiale et vraiment bien décortiquée. Des histoires très intimes sont mises au grand jour. On se rend même compte que les conjoints ne se connaissent pas tant que ça.
Chaque chapitre tourne autour d'un participant du mariage. D'une manière générale, le ton est à la dérision, mais reste très sérieux. Certains passages sont carrément émouvants.
Mon chapitre coup de cœur est celui de Damien. Ah ah ah! Trop bien tourné! ^^
Parfois on peut penser que certaines scènes sont caricaturales, comme celle du prêtre, et pourtant elle est basée sur un fait réel dont a été témoin l'auteure.

J'ai donc passé un très bon moment de lecture et qui plus est, très intéressante.
Et puis j'avoue avoir ressorti mes photos de mariage, alors que je ne l'avais pas fait depuis des années. :op

lundi 11 avril 2016

Fanny Nodet-Gayral - "Le début des haricots"


Anna est parisienne, célibataire et médecin urgentiste sous le joug de son père qui est un cardiologue de renom. Ce dernier, ne supportant pas de prendre l'avion, l'envoie à San Francisco pour présenter ses travaux à un congrès. A l'aéroport le destin s'en mêle : la jeune femme va croiser le chemin d'un groupe inscrit à un stage de psychothérapie dont le thème est le courage.

Le titre "Le début des haricots" annonce tout de suite la couleur du roman. Il est très bien trouvé! Un petit jeu de mots synonyme de légèreté dans ma tête. 
L'illustration colle également au thème : d'une part une note artistique faisant penser à la psychothérapie, d'autre part des coeurs et des tracés qui rappellent la cardiologie.

Dès les premières pages, j'ai été déroutée par l'absence de dialogues directs. Elle marque une forte originalité, une forme stylée qui pourrait caractériser l'auteure, mais alors que je pensais m'y faire, je n'ai jamais adhéré. Cela m'a empêchée de plonger dans les scènes, de les vivre. Dommage... Parfois même, je cafouillais dans les échanges, je ne savais plus qui disait telle phrase.

Parce que pour le reste, rien à redire. L'intrigue est très sympa. Je me suis laissée portée par le voyage d'Anna, son amour pour sa famille (même si le lien est biaisé avec son père), ses pensées, son évolution psychologique, ses rencontres.
Le ton léger, teinté d'humour m'a permis de m'aérer l'esprit. Les personnages sont attachants, même si au final on en connaît que des traits grossiers. La décision "pratique" d'Anna n'est pas réaliste mais bon, dans ce style de roman, ce n'est pas gênant. "Soyons fous!".
Au risque de spoiler (fermez les yeux pour ceux qui ne veulent rien savoir), la scène à la "Grey's Anatomy" m'a fait de l'effet! J'étais toute fébrile comme si je regardais un épisode de cette série! 
Enfin, cerise sur le gâteau, j'ai appris de nouveaux mots comme rhinorrhée. ;o)

mercredi 6 avril 2016

Didier de Vaujany - "Le korrigan ferrailleur"


Le Monde a explosé en milliers de rochers habités par quelques rescapés de diverses espèces. Sur l'une d'elle, le korrigan Féléron tient un commerce de ferraille.

Tout d'abord, je tiens à remercier L'Ivre-book et Livraddict pour ce partenariat.

L'llustration d'Adélaïde Camp est magnifique et totalement adaptée à cette novella de fantasy. On y retrouve le cadre ainsi que le côté espiègle de l'histoire. Bravo pour ce choix!

La forme du récit est bien trouvée : un prologue qui plante le contexte, c'est-à-dire l'origine de ce monde disloqué qui conserve tout de même une certaine cohésion, la présentation de l'instrument technologique à l'origine de tout et au coeur des convoitises, puis l'histoire de Féléron, le korrigan ferrailleur, rapportée au travers de la lecture de son journal.
Or l'histoire de Féléron est dévoilée petit à petit et l'idée est franchement bonne! Son secret, mais aussi le déroulement de SA rencontre et des autres également d'ailleurs. Le rocher du korrigan a une particularité très originale qui lui permet d'établir son petit commerce. D'autre part, les caractéristiques des différentes races sont bien pensées et font partie de l'intrigue. La fin est savoureuse...
Oui bon ben finalement, tout m'a plu!

Par contre, une chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout, c'est le côté érotique de la novella. Du coup, à mon avis, elle est inadaptée à un public jeune, bien que le fond le soit. Personnellement, ce genre ne me choque pas, mais je pense qu'il vaut mieux être averti. ;o)

J'aimerais bien découvrir un roman du même style de Didier de Vaujany. "Le korrigan ferrailleur" est trop court!


mardi 5 avril 2016

Caroline Huyghues - "Cupidon, tête de con"



Caroline Huyghues décrit sa quête de l'amouuuuuuuuuur depuis ses vingt ans, jusqu'à aujourd'hui, aux portes de la cinquantaine. Il s'agit donc d'une autobiographie. 

Alors que Caroline se dépoilait, je me suis bien poilée!!! En long, en large et en travers! Pas un paragraphe où je n'ai pas souri! 
On découvre notamment le fonctionnement des sites de rencontres, le système des rendez-vous, les échanges de SMS (ou autres), le comportement complètement dingue de certains Messieurs, etc. Les phrases foisonnent de jeux de mots et métaphores très bien trouvés. Oh, une autre fan de Grey's Anatomy! Et puis la référence à Marc Darcy m'a fait penser à Bridget Jones, une héroïne "Madame tout le monde" que j'affectionne particulièrement.

Ce qui fait peur, c'est que derrière toutes ces scènes dignes d'un "one woman show" se révèle une réalité ahurissante mais vraie.  
Et puis on se rend compte que derrière toute cette autodérision se cache un coeur sensible, qui y croit encore et toujours malgré les mauvaises rencontres. En même temps, si une femme comme Caroline poursuit cette recherche, il doit bien exister un homme dans la même situation, qui soit tout aussi honnête. Parce que franchement ce qui m'a le plus gonflée, c'est le manque d'honnêteté de la plupart, alors que c'est le minimum syndical à offrir!

Au final, Caroline croque la vie à pleines dents et savoure les moments présents. ^^

Sur ce, je vais m'offrir une petite bouteille de Chardonnay! (honte à moi, je ne connais pas)

lundi 4 avril 2016

Blandine Le Callet - "La Ballade de Lila K"


Lila a été séparée très jeune de sa mère pour être recueillie et éduquée au Centre. Elle ne se souvient pas de grand chose sur son passé. Son présent est difficile, elle doit apprendre à s'adapter à une société qui surprotège la population soumis à une surveillance de tous les instants. Pour ce faire, son tuteur, M. Kaufmann, l'aide à surmonter ses peurs. Un lien particulier naît entre eux, tandis que Lila ne pense qu'à retrouver sa mère.


J'ai eu l'occasion de lire ce roman grâce à l'annonce d'une rencontre avec Blandine Le Callet à la médiathèque de Gometz. Un coup de coeur! A la fois pour ce récit, mais aussi pour son auteure, très intéressante, dont "l'interview" a été riche en informations et en partages. Je souhaite lire ses autres créations, la prochaine étant "Pièce montée".

"La ballade de Lila K" est une dystopie.
Cette histoire m'a beaucoup touchée. Je l'ai trouvée poignante, dure puisqu'il s'agit de l'atteinte physique d'une enfant. Puis elle doit subir les règles d'une société contre ses désirs et sa personnalité, même si au fond, ces traitements sont pour son bien-être. 
M. Kaufmann apporte une bouffée d'oxygène. Cet éducateur est atypique, n'hésite pas à aller contre la direction en faveur de sa petite protégée. Notamment, il va lui donner l'amour des livres papier alors qu'ils sont interdits.
L'opposition des personnages montre deux courants populaires : ceux qui suivent aveuglément la réglementation sans s'en rendre forcément compte et ceux qui restent attachés aux anciennes libertés. Il existe également ceux qui s'écartent du "droit chemin" lorsque leurs souhaits profonds ne sont pas comblés.

La description de cette société du futur est intéressante : télésurveillance, numérisation des livres, désinformation, contrôle sanitaire poussé, isolement de la banlieue, etc. Il est effrayant de constater qu'on en prend le chemin! En cela on reconnaît les ficelles des dystopies que l'on retrouve dans "1984" d'Orwell (le travail de Lila m'a complètement fait penser à ce roman).
L'ambiance générale est sombre, dérangeante bien que je me sois imaginée des murs blancs. C'est l'idée de l'absence totale de liberté qui m'a gênée parce qu'elle est insidieuse, elle n'est pas clairement affichée. On en prend conscience avec les tactiques de Lila pour échapper à la surveillance du système.

Ce n'est pas un roman d'action, pourtant une fois commencé je n'ai pas pu le lâcher. Il m'aura marquée.

vendredi 1 avril 2016

Challenge "A la conquête des gros pavés!" #1


Ce challenge a été créé par Céline. Lien vers les explications sur son blog : ICI.

Les règles :
- Du 01.09.15 au 30.09.16 (oui oui, 13 mois) il faut avoir lu 3 gros pavés au minimum.
Gros pavé = un livre de 700 pages ou plus, sans compter les dossiers en supplément!

- Ça peut être un livre en plusieurs parties, il faut juste que l'histoire soit complète, que ce soit lu d'une traite et que le livre fasse au total 700 pages ou plus.

Ma liste par ordre de priorité :

1- Hunger Games - Suzanne Collins (1246 pages) -OK
2- Le cycle de Cybione - Ayerdhal (762 pages) - OK
3- Le cycle des Dieux - Bernard Werber (1418 pages)
4- Divergente - Veronica Roth (1368 pages)
5- Metro 2033 et 2034 - Dmitry Glukhovsky (1053 pages)
6- La Quête d'Ewilan - Pierre Bottero (906 pages)
7- Les annales du Disque-Monde - Terry Pratchett (??? pages)
8- Waylander - David Gemmel (1422 pages)
9- Perdido Street Station - China Miéville (968 pages)
10- Les Scarifiés - China Miéville (849 pages)
11- Le concile de fer - China Miéville (731 pages)
12- L'assassin royal - Robin Hobb (??? pages)
13- Aqua TM - Jean-Marc Ligny (728 pages) - OK
14- Saga Victor Coste - Olivier Norek ( 1205 pages) - OK